Par le cardinal Walter Brandmüller, Président émérite du Comité pontifical des sciences historiques pour Cardinalis.
En abordant la question du conclave pour l'élection d'un Souverain Pontife, se pose avant tout la question de savoir quelle figure, quel type de Souverain Pontife serait idéal dans la situation actuelle de l'Église et du monde. Cette question doit être discutée avant tout dans le contexte des exigences de la situation doctrinale, morale et juridique actuelle.
Si l'on considère les deux derniers siècles, on constate tout d'abord un changement remarquable dans la manière dont les papes concevaient leur ministère. Ils ont commencé à se considérer non plus comme des souverains d'États pontificaux en déclin, mais comme des maîtres et des pasteurs de l'Église universelle. Rapidement, la personne des papes a également suscité l'intérêt des gens, de sorte que les papes, également grâce à la presse moderne, ont été connus dans le monde entier. Les nombreux pèlerinages au tombeau de Pierre, rendus possibles par le développement du réseau ferroviaire européen, y ont également contribué. Ainsi, au cours du XIXe siècle, alors que les États pontificaux étaient menacés et conquis par le Risorgimento, un culte émotionnel s'est développé autour de la personne du pape.
La personnalité extraordinaire de Pie IX et de ses successeurs y a contribué de manière décisive.
Bientôt, une autre conséquence de tout cela fut que "Roma locuta, causa finita est" ; au-delà de son sens originel, on en vint à considérer cette phrase comme une maxime de sentire...
Vous devez bénéficier d'un abonnement premium pour lire l'article.
Abonnement sans engagement
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
è bene che i cardinali parlino tra loro in un concistoro